Avoir envie de tout sauf d'être banal !
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Avoir envie de tout sauf d'être banal !
La jeunesse est, par essence, une période durant laquelle s’opère un parcours d’éveils, de découvertes et d’apprentissages multiples. Parcours qui doit permettre à chaque jeune d’acquérir les qualités et moyens de son intégration réussie, lorsqu’il sera adulte, dans la société à laquelle il appartient et d’y contribuer par un enrichissement réciproque.
Parallèlement, instruire sa jeunesse, y détecter les talents de demain et les consolider, est pour la société le seul moyen de pérenniser ses acquis et de prémunir sa capacité à évoluer.
D’un point de vue social, la jeunesse s’éteint avec l’affirmation par le jeune du droit à disposer de lui-même. Cela s’exprime par une modification comportementale graduelle, liée à 4 facteurs :
• le sentiment d’avoir acquis le discernement et la maturité nécessaires,
• le besoin d’agencer son propre espace de vie et d’intimité,
• le fait d’être en capacité ou en potentialité de subvenir à ses besoins,
• le fait d’avoir à assumer des responsabilités d’adulte (sociales, familiales, professionnelles…) devant autrui.
Cela intervient généralement entre 21 et 28 ans selon les circonstances, dont les plus dominantes sont aujourd’hui les obligations assumées et la capacité financière.
Indépendamment des dispositions légales, ce chemin vers un statut d’adulte comporte 3 paliers :
• la période d’apprentissage général,
• la période de spécialisation professionnelle,
• l’accès à l’indépendance et à l’autonomie.
Les politiques menées en faveur de la jeunesse prennent plus particulièrement en compte les 2 derniers paliers (ce qu’on pourrait synthétiser par la formule « passer du lycée à la première fiche de paie ») et la disparité de leurs aboutissements.
Mais elles regardent aussi en amont - prévenir le décrochage scolaire et les grandes difficultés qui en résultent - et en aval - s’inscrire dans une démarche prospective sur les perspectives d’insertion et l’accès des jeunes adultes à une stabilité croissante.
En résumé être jeune c’est pouvoir se projeter dans l’avenir au sein d’un milieu porteur, en se construisant petit à petit face à soi et aux autres : envie d’essayer, envie de réussir, envie de reconnaissance, envie d’avoir, envie d’être unique, envie du pouvoir d’être et de décider…
L’envie de tout sauf d’être banal !
Ce qui donne aux politiques qui concernent la jeunesse leur premier but : faire que les jeunes d’aujourd’hui continuent à « avoir l’envie de… »
Et une vigilance particulière : lutter contre les mécanismes de disqualifications personnelles et sociales qui en sont le revers.
Bernard DEVIENNE, ancien directeur du CR-CSUR
Parallèlement, instruire sa jeunesse, y détecter les talents de demain et les consolider, est pour la société le seul moyen de pérenniser ses acquis et de prémunir sa capacité à évoluer.
D’un point de vue social, la jeunesse s’éteint avec l’affirmation par le jeune du droit à disposer de lui-même. Cela s’exprime par une modification comportementale graduelle, liée à 4 facteurs :
• le sentiment d’avoir acquis le discernement et la maturité nécessaires,
• le besoin d’agencer son propre espace de vie et d’intimité,
• le fait d’être en capacité ou en potentialité de subvenir à ses besoins,
• le fait d’avoir à assumer des responsabilités d’adulte (sociales, familiales, professionnelles…) devant autrui.
Cela intervient généralement entre 21 et 28 ans selon les circonstances, dont les plus dominantes sont aujourd’hui les obligations assumées et la capacité financière.
Indépendamment des dispositions légales, ce chemin vers un statut d’adulte comporte 3 paliers :
• la période d’apprentissage général,
• la période de spécialisation professionnelle,
• l’accès à l’indépendance et à l’autonomie.
Les politiques menées en faveur de la jeunesse prennent plus particulièrement en compte les 2 derniers paliers (ce qu’on pourrait synthétiser par la formule « passer du lycée à la première fiche de paie ») et la disparité de leurs aboutissements.
Mais elles regardent aussi en amont - prévenir le décrochage scolaire et les grandes difficultés qui en résultent - et en aval - s’inscrire dans une démarche prospective sur les perspectives d’insertion et l’accès des jeunes adultes à une stabilité croissante.
En résumé être jeune c’est pouvoir se projeter dans l’avenir au sein d’un milieu porteur, en se construisant petit à petit face à soi et aux autres : envie d’essayer, envie de réussir, envie de reconnaissance, envie d’avoir, envie d’être unique, envie du pouvoir d’être et de décider…
L’envie de tout sauf d’être banal !
Ce qui donne aux politiques qui concernent la jeunesse leur premier but : faire que les jeunes d’aujourd’hui continuent à « avoir l’envie de… »
Et une vigilance particulière : lutter contre les mécanismes de disqualifications personnelles et sociales qui en sont le revers.
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